D’origine orientale, le crucifiement était un supplice réservé aux esclaves, courant chez les romains. Si beaucoup de croix sont dressées sur nos chemins et sur les flèches des clochers, on en trouve très peu sculptées aux façades des églises et la cathédrale n’en a pas. Il faut pénétrer au cœur du sanctuaire, pour la découvrir. Au XIIIè siècle, la croix se trouvait sur le jubé et on la voyait dès l’entrée dans la cathédrale.
Les représentations sont très conventionnelles. En Occident, le Christ est représenté crucifié sur une croix dite latine. Sous l’influence byzantine, le corps est maintenu par quatre clous aux deux mains et aux deux pieds, puis les deux pieds seront cloués ensemble. Le Christ a les yeux clos exprimant que tout est fini. La blessure faite par la lance du soldat est apparente.
Dans les vitraux des XIIè et XIIIè siècles, la croix est souvent verte « 0 crux, viride lignum », parfois entourée par un filet rouge : le rouge rappelle le sang versé, le vert est symbole d’espérance et de vie. C’est la Résurrection qui est déjà annoncée par la couleur de cette croix. L’écriteau INRI (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs), n’apparaît pas toujours.