Aux XIIè et XIIIè siècles, on adopte la façon la plus dépouillée pour représenter l’évènement : Marie est le plus souvent à droite de Jésus, très digne « stabat mater » : « la mère se tenait debout » mais dès le XIVè siècle, elle va montrer de grands signes d’affliction, jusqu’à l’effondrement. Saint Jean se tient de l’autre côté de la croix.
Marie Madeleine va ensuite apparaître dans l’iconographie, manifestant son désespoir encore plus fortement que Marie. Puis des personnages de plus en plus nombreux assistent à l’évènement : le centurion, le porte-éponge et le porte- lance,… les soldats, le peuple.
Au XVè siècle, on amplifie le pathétique en laissant la couronne d’épines sur la tête du crucifié ; on voit même les morts sortir de leurs tombeaux, sous l’influence du texte de saint Matthieu. On aperçoit alors le soleil et la lune, allusion sans doute aux perturbations des éléments au moment de la crucifixion. Des anges recueillent le sang qui coule des blessures. C’est le dramatique qui s’impose.