A partir des XIIIè et XIVè siècles, les artistes, influencés par le contexte de l’époque, essentiellement par les atrocités de la guerre de Cent Ans, vont insister sur les détails des souffrances endurées par le Christ au cours de sa Passion. Une spiritualité "doloriste" va naître et s’amplifier par la suite. C’est pourquoi nous trouvons ces épisodes très développés dans le pourtour du chœur au XVIIIè siècle.
Chez les Romains, la flagellation était un supplice préliminaire à la crucifixion ; elle se pratiquait à l’aide d’un fouet à plusieurs lanières munies de pointes.
Ce fait, tout juste évoqué dans les textes, est très souvent représenté dans l’iconographie.
Jésus y est présenté mains et jambes liées à une colonne, entouré de deux bourreaux qui lui assènent en cadence de violents coups de fouet. Jésus reste « debout » dans l’art du XIIè et XIIIè siècle. Mais au XVIIIè siècle, où les gens sont sensibles au pathétique, Jésus vacille. Jamais aucun cri ne semble s’échapper de sa bouche.