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M�me si on peut lire que les anges formeront une escorte au juge le dernier jour (2 Th 1, 7 ; Ap 14, 14-16 ; 1 Th 4, 16) on ne trouve dans les Ecritures aucun classement selon les "neufs chœurs des anges" dont saint Ambroise parle pour la premi�re fois au IV� si�cle. Ces �crits inspir�rent le Pseudo-Denys l’Ar�opagite, longtemps confondu avec saint Denys l'Ar�opagite, premier �v�que d’Ath�nes (1er si�cle). Il �tablit au V� si�cle une classification des anges qui appara�t dans son ouvrage�: ��La C�leste hi�rarchie��. Ce livre fut traduit au IX� si�cle du grec en latin par Hilduin puis par Jean Scot Erig�ne. Il a domin� toute la pens�e du Moyen �ge car le monde invisible y est minutieusement d�crit et la hi�rarchie ang�lique fut largement utilis�e par les artistes dans leur repr�sentation des jugements derniers. L’id�e de loger une cour c�leste dans cinq voussures �tait novatrice � cette �poque, d’autant que des hi�rarchies diff�rentes existaient�: celle du pape Gr�goire (VI� si�cle) comprenait S�raphins - Ch�rubins – Tr�nes puis Dominations - Principaut�s – Puissances, Vertus – enfin Archanges – Anges. Celle de Denys l'Ar�opagite�est divis�e en trois ordres�: les Conseillers : S�raphins, Ch�rubins, Tr�nes�; les Gouverneurs : Dominations, Vertus, Puissances�; les Ministres : Principaut�s, Archanges, Anges. Si la hi�rarchie de Gr�goire s’imposa d’abord, c’est pourtant celle du Pseudo Denys qui pr�vaudra tr�s vite. En ce d�but de XIII� si�cle, les deux ordres se concurrencent encore. L’identification des anges reste difficile, m�me si on commence alors � les diff�rencier par des attributs et un certain flottement est perceptible�: le vitrail de saint Apollinaire (voir transept sud) et ces voussures d�voilent quelques diff�rences. � |