Une frise décorative coiffe les chapiteaux des colonnes sur toute la façade. Le Christ est venu (baie de droite), il est monté au ciel (baie de gauche), il reviendra (baie centrale). Cette frise forme un lien entre ces trois baies en illustrant des évènements particuliers de la vie terrestre du Christ. Elle se lit à partir de la baie centrale : d'abord à gauche, puis à droite.
Du côté gauche sont développées les circonstances de la naissance de Jésus. Comme tout homme, il a sa vie ancrée dans une famille humaine. C’est pourquoi le récit commence par l’histoire de la famille de la Vierge et de la Vierge elle-même, d’après les récits Apocryphes, puis la naissance du Christ jusqu’au massacre des Innocents.
Du côté droit, c’est la révélation de la divinité du Christ : il est l’envoyé du Père dans le monde. M-F Jourdan, qui a publié une étude sur ce chapiteau (dans le supplément au bulletin de la société d’archéologie d’Eure-et-Loir - n°83), suggère que la première scène représente le 8ème jour, cérémonie de la circoncision et de l’attribution du nom dans la tradition juive. On comprendrait ainsi, écrit elle, sa mise en valeur à cette place dans le portail puisqu’elle introduit la mission du Christ. A Crozet a suggéré qu’il s’agissait peut être de la circoncision.
La vie publique de Jésus et sa Passion, tirés des Evangiles canoniques, se déroulent ensuite.
La chronologie n’est pas toujours respectée. D’une part on a certainement eu le souci de mettre en valeur, à des endroits visibles, les thèmes importants de la foi chrétienne (Incarnation, sacrements) pour réagir face aux hérésies de l’époque. Dans d’autres cas, par une sorte de flash back, on a rapproché deux évènements qui ont un lien entre eux.
Les petits sujets très finement sculptés sont souvent très abîmés, leurs têtes ou les objets qu’ils tenaient ont souvent disparu, ce qui rend la lecture et l’interprétation parfois très difficile.