Nicolas est un saint de l'Eglise d'Orient dont on ne conteste pas l’existence. On sait qu’il est né vers 270 à Patras en Lycie (en Grèce à l'époque, aujourd'hui en Turquie) et qu’il fut évêque de Myre. Il mourut un 6 décembre mais les historiens ne se mettent pas d’accord sur l’année de sa mort.
Héritier d’une grande fortune, il offrit tous ses biens aux pauvres. Il devint ensuite évêque en 300 de la ville de Myre mais il fut emprisonné et dut s’exiler pendant le règne de l’empereur Dioclétien qui persécutait les chrétiens de l’Empire romain. Après la légalisation de la religion chrétienne par Constantin (313), il put revenir dans sa ville et retrouver sa charge d’évêque. En 325 il participa au concile de Nicée puis, au déclin de sa vie, il rendit visite au pape à Rome.
De la vie de notre saint, il n’existe pas d’ouvrage qui soit historiquement valable. Tout le Moyen Age a vécu, dans ce domaine, de ce que lui rapportaient des traductions d’auteurs grecs du VIIIè siècle et la légende. Cette légende a d'ailleurs été reprise et aménagée au Moyen Age.
Sa profonde charité fut la caractéristique de sa sainteté. Par là s’explique sans peine l’extension prodigieuse de son culte à travers le monde et jusqu’à nos jours. Tendre et compatissant pour les personnes, saint Nicolas n’en fut que plus intransigeant sur les questions de doctrine. Défenseur de la foi dans son évéché, il combattit avec vigueur l'hérésie d'Arius très influente en Asie Mineure et qui se propagea par la suite en Occident.
