Pèlerinages
La disparition, au IVè siècle, du saint évêque thaumaturge ne découragea pas la foule des malades et des déshérités qui se pressa à son tombeau. On y accourut non seulement de Lycie, mais de toutes les provinces d’Orient. Le tombeau de saint Nicolas est devenu un lieu de pèlerinage populaire.
Sa renommée se répandit très vite. Dès la fin du siècle, Saint Jean Chrysostome (344-407) lui fait une belle place dans la liturgie nouvelle qu’il instaure en son diocèse de Constantinople, et l’empereur Basile vient à Myre prier sur sa tombe.
Sa popularité n'a point d'égale parmi les saints de l'Église orthodoxe. Il est le patron de la Grèce. Il est aussi, avec saint André, le patron de la Russie.
Saint Nicolas de Myre est un des saints les plus populaires et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient ; bien plus tard, au XIè siècle, alors que la région de Myre était soumise à des attaques sarrasines, les villes italiennes de Venise et de Bari rivalisaient pour obtenir les reliques.
En 1087, des marins de Bari ont réussi à subtiliser les reliques. Une imposante église fut construite dans cette ville. Un pèlerinage se développa en faveur du saint qui avait sauvé des enfants, des prisonniers, des marins, des victimes de la famine, et bien d'autres grâce à sa compassion et sa générosité. Le sanctuaire de Bari fut, en Europe, l'un des grands centres de pèlerinage médiévaux.
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