"Pour la Saint-Martin, tue le porc et goûte ton vin."
(dicton angevin)
Autrefois, les Tourangeaux « martinaient », c’est-à-dire goûtaient le vin nouveau le 11 novembre.
Une célèbre légende angevine raconte que c’est la gourmandise de son âne qui aurait révélé les bienfaits de la taille basse et courte des ceps de vigne. En effet l’animal s’étant échappé, se mit à brouter une vigne. Mais les raisins que donnait cette vigne blessée surpassaient de beaucoup les autres. « Et v’là c’ment que la taille deu la veugne a fut t’appri aux hoummes d’boune volonté pâ’ un âne ».
La veille de la fête du saint évêque, on distribuait pieusement, dans certaines villes, des brocs de vin aux moines et au pauvres gens. Mais ces distributions causèrent de grands excès, les églises même en étaient le théâtre.
Le concile d’Auxerre au VIe siècle condamna ces conduites impies. On défendit les distributions et on ordonna les jeûnes aux vigiles de saint Martin.