09 - Simon Mazière
Tendance néo-classique
Simon Mazière est né à Pontoise en 1648 et mourut à Paris vers 1722.
Sculpteur du roi, il travaille à partir de 1679 pour le château de Versailles, puis à Marly, Fontainebleau et à Paris à l’hôtel des Invalides.
Il vint à Chartres pour sculpter sept scènes sur la Passion du Christ entre 1713 et 1716 : l’agonie du Christ au jardin des Oliviers, la trahison de Judas, le Christ devant Pilate, la flagellation, le couronnement d’épines, la crucifixion, la descente de croix.
Le programme fit l'objet de discussions au sein du chapitre. On demanda même au sculpteur de faire auparavant des sculptures en cire pour savoir si cela convenait ou pas.
Les baldaquins de toute cette partie ont été réalisés quasiment à l'identique des précédents, en même temps que les groupes, par les sculpteurs Delagrange et Dangerville.
C'est la fin du règne de Louis XIV et le début du règne de Louis XV.
Mazière s’inscrit dans ce mouvement artistique si particulier à la France, de baroque toujours imprégné de classicisme. Sa manière évocatrice de présenter un Christ humain, meurtri, illustre au mieux le
dolorisme* né au XVe siècle.
Néanmoins, on remarque un style aux accents romains qui s'inscrit dans la tendance naissante néo-classique de l'art de ce début du XVIIIe siècle. Ainsi, il ose un mélange de costumes à l’antique et de costumes d’époque pour les soldats. Sa Déploration de Marie est dépouillée, loin de toute exubérance, et présente une sculpture d’une grande sobriété, rendant parfaitement le caractère symbolique de la scène.