Conformément à la Loi (Lv 12, 3) l’enfant est circoncis huit jours après sa naissance et reçoit le nom de Jésus au cours de cette cérémonie rituelle. Cet épisode apparaît dans l’art chrétien au cours du Xe siècle et il restera assez peu représenté.
Ce tableau réaliste est très vivant. Jésus, tendrement maintenu par Joseph, se tord sous l’effet de la douleur. Le grand-prêtre, qui procède à l’intervention, porte les vêtements liturgiques, il est assisté d’un acolyte. A demi allongée par terre, une femme âgée porte un costume de matrone et tend son voile pour recevoir l’enfant. Il s’agit plus sûrement de sainte Anne que de Marie qui ne pouvait entrer dans le temple avant sa propre purification ; celle-ci n’avait lieu que quarante jours après la naissance d’un garçon (Lv 12).
Le sang versé à la Circoncision (recueilli ici dans un récipient en forme de calice posé sur l’autel) est le premier sacrifice du Christ et annonce le baptême quelques niches plus loin :
citation de Bède le Vénérable
Huysmans (1848-1907) évoque cette anecdote amusante : « au siècle dernier, l'enfant Jésus était revêtu d'un tablier de papier blanc collé par un jocrisse »